Rencontre avec Hélène Guillard, gagnante du mois de juin du CEWE Photo Award
Dans la catégorie "Loisirs", Hélène Guillard nous propose une photo tout en jeu de lumière de fin de journée, représentant un groupe d'enfants jouant au foot sur le plan d'eau de la coulée verte à Nice. Rencontre avec son autrice.
Comment avez-vous eu l’idée de cette photo ?
J’ai choisi la fin de journée pour bénéficier de la lumière orangée du soleil couchant. Le contre-jour pour que les silhouettes des gamins se détachent bien et que les reflets soient visibles. La vapeur sortant du sol est toujours photogénique. Je recherche souvent la fumée dans mes photos…
Qu’est-ce que cette photo signifie pour vous ?
L’ambiance évanescente liée à la vapeur. La spontanéité, l’insouciance du jeu de ballon des enfants. Un moment de bonheur !
Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans cette photo ?
J’aime le miroir d’eau qui reflète les silhouettes et les double. J’aime les gestes gracieux des enfants et le fait qu’ils soient séparés les uns des autres, rendant la lecture de l’image plus simple.
Parlez-nous un peu de ce voyage ou de cette journée et leurs plus beaux moments en quelques phrases.
Une fin de journée sur le plan d’eau de la coulée verte à Nice où j’aime me rendre l’été quand les familles emmènent les enfants jouer dans les fontaines.
Comment avez-vous commencé la photographie ?
J’ai commencé lorsque j’avais 18 ans et que mes parents m’ont offert mon 1er appareil argentique, un Canon AE1.
Qu’est-ce que la photographie signifie pour vous ?
Beaucoup de choses. Ma passion d’abord. Ce n’est pas mon métier, je suis professeur de biologie. Mais la photo est un média qui accompagne les instants importants de ma vie : mes voyages, les spectacles, concerts, ballets que j’aime photographier, mes balades dans Paris où je m’adonne à la street photography, les réunions familiales. Sans la photo, je n’aurai jamais effectué les multiples rencontres qui animent mes journées.
Racontez-nous vos 5 plus beaux moments liés à la photographie.
C’est surtout au cours de mes voyages à l’étranger que les moments sont les plus forts.
À commencer par les rencontres avec la population locale. Je choisis mes destinations en fonction de leur degré d’authenticité et des ethnies que je vais pouvoir rencontrer car j’aime surtout la photo humaniste. Les moments de partage sont toujours très forts pour moi et la photo est un moyen d’entrer en contact avec les gens et de s’intéresser à eux.
En Ethiopie à Lalibella, avec la rencontre de pèlerins coptes et leur invitation à assister chez eux à la cérémonie du café.
À Madagascar, dans la région des hauts plateaux, des familles fabriquaient du charbon de bois, avec mon ami nous leur avons offert des vêtements que nous avions apportés dans nos bagages, quel bonheur de voir dans leurs yeux la reconnaissance et de pouvoir fixer leurs regards sur la pellicule !
En Afrique du sud lors de la visite du Township de Langa près de Cape Town où les moments de partage avec la population ont été tellement formidables. On avait cette fois ci apporté des jouets pour les enfants.
À Paris sur les quais de Seine où dès le mois de mai les danseurs de tango, salsa, rock … se retrouvent et animent les squares.
Au théâtre de Chaillot quand les danseuses de flamenco d’une célèbre compagnie espagnole virevoltent au son des guitares andalouses...
Quels conseils donneriez-vous à des débutants en photographie ?
D’abord être curieux de tout, car c’est en regardant autour de soi qu’on devient un bon photographe. S’intéresser aux autres, et pour les portraits, savoir se faire oublier, pour saisir l’instant le plus naturel possible. Maîtriser la lumière, savoir chercher les ombres, les reflets, les contrastes, les couleurs, les brumes, les regards… Maîtriser la technique dans un premier temps pour l’oublier ensuite et se laisser aller à l’ambiance qui nous entoure. Savoir restituer une atmosphère pour donner aux spectateurs l’impression d’être un peu avec vous.
Retrouvez son interview en vidéo !